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Najat Vallaud-Beljacem est-elle une bonne élève ?

Najat Vallaud-Belkacem, comme naguère Christiane Taubira, deux femmes, toutes deux aux origines extra-européennes -tiens, un hasard?- fait l'objet d'une polémique et d'accusations virulentes. Accusation de vouloir brader l'excellence de notre éducation et de vouloir instaurer la « médiocratie » (dixit Nicolas Sarkozy). Celui-ci est un expert, puisque sous son autorité, la France a perdu 8 places dans le classement international des performances scolaires des jeunes.

La polémique porte de manière confuse sur deux choses distinctes à la fois, la réforme du collège proprement dite et celle des programmes, notamment ceux d'histoire.

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La réforme du collège

La réforme du collège, approuvée par la communauté éducative en avril, permet aux établissements de consacrer 20 % de leur temps d'enseignement à des cours « complémentaires » qui prennent trois formes : travail par petits groupes, accompagnement personnalisé d'élèves ou enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). Ces EPI associent plusieurs disciplines autour de projets et thématiques transversales (« développement durable », « monde économique et professionnel », etc.).

L'enseignement d'une deuxième langue vivante (LV2) dès la 5ème implique, faute de suffisamment d'enseignants, la disparition des classes bilangues et européennes en 6ème, et c'est surtout là-dessus que les critiques se fondent. La vraie question est que l'Education nationale, comme toutes les branches de l'Etat, agit sous contrainte budgétaire et que tout n'est pas possible en même temps. Il faut donc choisir : ou les classes bilangues dès la 6ème pour quelques-uns, ou une deuxième langue dès la 5ème (au lieu de la 4ème actuellement) pour tous. Que ceux qui combattent et blâment l'abandon des classes bilangues le disent ouvertement : ils ne veulent pas que l'ensemble des enfants apprennent une seconde langue dès la 5ème et préfèrent les faire attendre une année de plus pour s'y mettre. Mais ils n'osent pas voir et encore moins avouer que c'est cela leur choix.

La réforme des programmes

Les futurs programmes, soumis à la communauté enseignante pour consultation, depuis lundi 11 mai, remplacent les programmes par année et par discipline par des cycles de trois ans mêlant toutes les matières. Ils donnent plus d'autonomie aux enseignants. Ils font particulièrement débat en histoire, en introduisant des thèmes obligatoires et d'autres laissés au choix du professeur.

Le débat sur les programmes est ouvert, a dit la ministre. La question est de savoir ce qui sera optionnel et ce qui sera obligatoire.



13/05/2015
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